La question de l’Enlèvement des chrétiens est un sujet difficile qui a souvent été l’objet de plusieurs interprétations dans les Ecritures. Cependant, à l’approche de cet évènement, le St Esprit donne des révélations de plus en plus précises à ce sujet. Avec la proximité du Retour de Jésus, de nombreux chrétiens s’accrochent à cet évènement sans toutefois comprendre que cette espérance doit nous faire prendre conscience de notre responsabilité envers ce monde déchu, pour intercéder et combatte dans la prière, afin que le plus grand nombre soit sauvé.
De plus, le temps nous est compté et plus que jamais, il nous faut aller à l’essentiel et demeurer unis ensemble pour remporter la victoire annoncée dans les Ecritures (Apoc 12, 11) « Ils l’ont vaincu à cause du Sang de l‘Agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort. »
Donc la question de l’Enlèvement des chrétiens, si nous la comprenons bien, à la lumière des Ecritures, est loin de nous enfermer dans une attente passive et auto satisfaisante, mais dans un engagement plus radical envers le monde, pour faire avancer le Royaume de D.ieu et préparer une voie royale en vue du Retour de Jésus en Gloire.
Cependant, il est intéressant de constater qu’à toutes les époques, depuis la résurrection de Jésus, des chrétiens attendent le jour de l’Enlèvement de l’Eglise.
Mais alors quand donc, cet évènement se produira ? C’est bien entendu la question cardinale que nous nous sommes tous posés !
Mais auparavant, il nous faut comprendre la signification des sept fêtes solennelles que l’Eternel a données à son peuple, dans le Lévitique au chapitre 23. Ces fêtes, étaient fixées à des dates précises dans le but d’être scrupuleusement observées, et elles annonçaient le plan de D.ieu pour la venue du Messie et la rédemption du monde.
Les quatre premières fêtes, qui avaient lieu au Printemps, ont déjà été accomplies, lors de la première venue de Jésus.
– A Pâques : l’Agneau de D.ieu, c’est Jésus qui est mort pour nos pêchés, le jour de la Pâque juive (quatorzième jour du premier mois)
– A la Fête des Pains sans Levain : C’est Jésus enseveli le jour même de cette fête.
– A la Fête des Prémices : Jésus est ressuscité le jour même de cette fête (premier jour de la semaine, suivant le shabbat de la Pâques).
– A la Fête de Shavouot (Pentecôte) : Cinquantième jour après la résurrection de Jésus, le St Esprit descendit avec puissance sur les cent vingt disciples.
Ces quatre premières fêtes, à partir de Pâques se sont accomplies l’une après l’autre, pour s’achever à Pentecôte. Remarquez qu’entre ces quatre fêtes et les trois fêtes suivantes (Rosh Hashannah, Yom Kippour et Souccot), il y a une nette séparation. Les trois suivantes se déroulent en automne et forment elles aussi un tout. Ces dernières ne se sont pas encore accomplies, mais elles se réaliseront lors du Retour de Jésus.
– Rosh Hashanna (ou la Fête des Trompettes) : c’est le Nouvel An Juif (au premier jour du septième mois.
– Le Yom Kippour (ou le Jour des Expiations), au dixième jour du septième mois.
– Souccot (ou fête des Tabernacles), au quinzième jour du septième mois.
Rosh Hashanna (ou Fête des Trompettes) est liée à l’Enlèvement de l’Eglise, mais aussi à la résurrection des morts, à la joie du Royaume Messianique, et aux noces du Messie. Le Jour des Expiations (ou Yom Kippour) est une fête qui s’accomplira tout à la fin de la Grande Tribulation, au moment où Jésus revient (Zach 12 ; 10 « Alors je répandrai sur la Maison de David et sur les habitants de Jérusalem, un esprit de grâce et de supplication, et ils tourneront les regards vers moi, Celui qu’ils ont percé… ») Ils reconnaîtront celui qu’ils ont percé… »
La Fête des Tabernacles (Souccot) s’accomplira au début du millénium, lorsque Jésus règnera de Jérusalem, sur toute la Terre.
Rosh Hashanna (ou enlèvement des chrétiens) nous intéresse particulièrement, parce que d’une part, c’est la prochaine fête qui verra son accomplissement, et d’autre part, de nombreux signes prophétiques révèlent aujourd’hui qu’elle est très proche.
Mais pourquoi donc, la Fête des Trompettes est-elle associée à l’Enlèvement des chrétiens ?
Les juifs appellent Rosh Hashanna, le « Yom Teruah », c’est-à-dire, le « jour du son qui réveille ». Teruah qui signifie « réveil », peut aussi se traduire par « cri ». Cela nous rappelle les paroles de Paul dans 1 Thess 4 :15-17 : « …à un signal donné, à la voix d’un archange et au son de la trompette de D.ieu, et les morts en Christ ressusciteront premièrement… »
Paul emploie une succession d’expressions juives qui font allusion à Rosh Hashanna ; le Fête des Trompettes.
1 Thess 4 prouve donc que le jour de l’Enlèvement et la résurrection des morts interviendront à Rosh Hashanna.
De plus, il est intéressant de remarquer, que les « jours redoutables » suivent aussitôt après Rosh Hashanna. Pourquoi ? Parce qu’ils représentent la Grande Tribulation. Puis, juste après Rosh Hashanna, vont suivre : Yom Kippour (Jour du Grand Pardon) et Souccot (Fête des Tabernacles). Cette succession de fêtes démontre clairement l’Enlèvement des chrétiens avant la Grande Tribulation.
A la Fête des Trompettes, il est aussi question des Noces du Messie qui correspondent aux Noces de l’Agneau. Cela nous amène à nous pencher sur les anciennes coutumes juives associées à la cérémonie de mariage. Il est intéressant de noter que certaines de ces pratiques correspondent à de nombreux thèmes que nous retrouvons à Rosh Hashanna.
– la fiancée buvait une coupe de vin que son fiancé lui tendait, pour signifier à son fiancé qu’elle acceptait de l’épouser. Or, lorsque nous buvons la coupe de la Cène, nous annonçons les Noces de l’Agneau.
– Le fiancé présentait la dote aux parents de sa fiancée, qui était une certaine somme. Jésus a payé un certain prix à la Croix en versant son Sang pour le rachat de sa fiancée.
– Le fiancé offrait ensuite des cadeaux à sa fiancée. Jésus a offert le St Esprit à sa fiancée.
– Le fiancé s’en allait pour préparer une maison, pour y vivre après le mariage avec son épouse. Jésus à l’Ascension est parti nous préparer une place pour ensuite venir chercher sa fiancée.
– Au milieu de la nuit, le fiancé revenait chercher sa fiancée, accompagné de ses amis et des membres de sa famille. Ils criaient et sonnaient du schofar (1 Thess 4 ; 15-17).
– Après leur mariage, l’époux partait avec l’épouse dans la maison qu’il avait préparée, et ils devaient passer sept jours ensemble pour consommer leur union dans la chambre nuptiale. Le Seigneur et son épouse doivent passer sept ans ensemble pour consommer leur union. Pendant ce temps, ce sera sur Terre, la Grande Tribulation de sept ans.
Rosh Hashanna est aussi connu comme le « jour de la dissimulation ». En effet, pendant les sept années de la Grande Tribulation, l’Eglise sera « dissimulée » dans la chambre nuptiale avec son Epoux. Après ces sept jours (qui sont en fait sept années) l’Eglise retournera sur Terre avec son époux, pour célébrer avec Lui, le Yom Kippour (Gd Pardon) et Souccot (Tabernacles).
Dans Matthieu 24 :36, il est écrit : « Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul ».
Lorsque Jésus a prononcé ces paroles, il s’adressait uniquement à des juifs convertis, et il voulait clairement dire à ses auditeurs qui l’ont certainement bien compris : « Je vous avertis, lorsque je reviendrai, dans le futur, ce sera à Rosh Hashanna, à la Fête des Trompettes ».
Car cette expression typiquement juive que l’on utilisait à Rosh Hashanna : « ne pas connaître, ni le jour ni l’heure » et que Jésus a sciemment employé, faisait donc ouvertement allusion à la Fête des Trompettes.
Car Rosh Hashanna est la seule fête prescrite par l’Eternel, où l’on ne pouvait connaître à l’avance le jour et l’heure. Les autres fêtes commencent toujours après le commencement d’un mois ou bien au milieu d’un mois. Rosh Hashanna est la seule fête qui commence dès le premier jour du mois.
Contrairement à notre calendrier Grégorien, le calendrier des Juifs est un calendrier lunaire. Autrement dit, chaque nouveau mois commençait immédiatement après la nouvelle lune, dès que l’on apercevait le début d’un mince croissant de lune. Cela signifie qu’au moment où apparaissait la nouvelle lune, la lune était auparavant, invisible à l’œil nu. Par conséquent, chaque nouvelle lune était un moment très important qui marquait le commencement du mois, et il était toujours fêté. Dans l’Antiquité, le Sanhédrin avait cette haute responsabilité de fixer avec précision la date de chaque lune, pour marquer le premier jour de chaque nouveau mois.
Or Rosh Hashanna se trouve être le premier jour du septième mois, le mois de Tishri. Le commencement du septième mois avait une importance toute particulière car il comportait une sainte convocation, dès le premier jour du mois !
En effet, personne ne pouvait préparer cette fête, ni l’observer, car nul ne connaissait ni le jour, ni l’heure. Pour cela, il fallait que le Sanhédrin prononce la parole sacrée « Sanctifié » qui signifiait alors que l’on connaissait le jour et l’heure. Autrement dit, cette parole était une déclaration du commencement du premier jour du nouveau mois de Tishri.
Nous n’ignorons pas que chaque mois comporte vingt neuf ou trente jours, or, le mois commençait à partir de la nouvelle lune. Si la nouvelle lune était observée au commencement du 30ème jour, (c’est-à-dire le soir du 29ème), le Sanhédrin (averti par deux observateurs désignés, et fiables) déclarait que le mois précédent ne comportait que 29 jours. C’était un mois dit « imparfait ».Si les observateurs désignés ne se présentaient pas au soir du 29ème jour, le mois commençait le jour suivant, c’est-à-dire le soir du 30ème jour qui était considéré comme le commencement du nouveau mois. Le mois précédent était considéré comme « complet ». Les Juifs ne savaient donc jamais à l’avance si Rosh Hashanna allait commencer le 30 du mois précédent ou le premier du mois suivant, et par conséquent, ils ne savaient pas non plus à quelle heure la Fête des Trompettes allait être annoncée. C’est pourquoi, en dehors d’Israël, la Fête des Trompettes dure deux jours.
Dès que le jour et l’heure du début de la fête étaient prononcés, on sonnait le schofar pour « une sainte convocation » de tout le peuple. Cela inaugurait un temps de repos. On ne devait plus moissonner et le peuple se rendait au Temple pour célébrer Rosh Hashanna.
Le commencement de cette fête était d’autant plus important, qu’il déterminait par voie de conséquence, la date précise des deux fêtes suivantes, celle du Yom Kippour et un peu plus tard dans le mois, celle de la Fête de Souccot.
Les paroles de Jésus, dans Matthieu 24, faisaient donc clairement allusion à la Fête des Trompettes, dont personne sauf le Père, ne connaissait ni le jour ni l’heure ! Mais les premiers chrétiens qui étaient des juifs convertis, avaient bien compris que Jésus viendrait chercher son Epouse à l’époque de la nouvelle lune de Tishri. L’Enlèvement des chrétiens amène aussitôt la résurrection des morts, comme l’écrit Paul qui savait aussi que le jour de la résurrection serait celui du retentissement du schofar (1 Cor 15 :52 et 1 Thess 4 :16). Tous les thèmes de Rosh Hashanna se retrouvent dans le Nouveau Testament, dans l’enseignement de Jésus et de Paul, lorsque, au son de la Trompette, nous serons rassemblés sur les nuées avec le Seigneur.
C’est pourquoi, selon la tradition Juive, le Jour de Rosh Hashanna marquait l’ouverture des portes du Ciel, pour que les justes puissent y entrer.
Lorsque cette première fête sera accomplie, dans un futur qui n’est certainement plus si éloigné ; les sept jours redoutables qui suivent le Fête des Trompettes, correspondant aux sept années de la Grande Tribulation, marqueront les Noces de L’Agneau dans le Ciel (Apoc 4, 5, 6). Après cela, le Seigneur descendra sur la Terre avec toute son armée (Apoc 19) qui représente ses élus. Il combattra en faveur du reste d’Israël pour vaincre tous ses ennemis. Israël reconnaîtra alors son Messie-Roi (Zach 14 :1-7, 16), en passant par une profonde repentance qui inaugure le Grand Yom Kippour, jour redoutable qui inaugure le règne de Jésus sur la Terre pendant mille ans. L’Eternel habitera au milieu de son peuple et ils fêteront ensemble à Jérusalem la grande fête des Tabernacles, avec les délégations venues de toutes les nations de la Terre, le quinzième jour de ce même mois de Tishri.
Les trois fêtes d’automne sont donc, pour nous, en devenir mais l’attente de l’Enlèvement des chrétiens doit être une préparation spirituelle intense pour l’Eglise d’aujourd’hui, car le Seigneur revient bientôt chercher son Epouse pour les Noces de l’Agneau. Il nous faut donc en accepter de payer le prix de notre témoignage (Apoc 3 ; 5, 12, 21), pour que les nations elles mêmes soient transformées par la Gloire de D.ieu et les manifestations de la puissance du St Esprit, car D.ieu veut que « tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance du salut ».
Pierre-Daniel MARTIN