Avant d’exposer comment il est possible de vaincre la peur de la mort, rappelons la manière dont cet ennemi redoutable, appelé aussi le « roi des terreurs[1] », a fait son apparition dans le monde. Pour ce faire, il nous faut remonter au livre de la Genèse, plus particulièrement les chapitres 2 et 3 que l’on pourrait intituler la « chute d’Adam et Ève ». Alors que nos premiers parents se trouvent dans le jardin d’Eden, ils succombent à la séduction du serpent et mangent du fruit défendu. En effet, le serpent leur avait dit que s’ils en mangeaient, ils ne mouraient point, mais que le jour où ils en mangeraient ils seraient « comme des dieux, connaissant le bien et le mal » (Genèse 3.5). Alors que l’Éternel leur avait assuré que s’ils mangeaient de « l’arbre de la connaissance du bien et du mal » (Genèse 2.17), ils mouraient.
Adam et Ève, parce qu’ils se sont laissé séduire par le serpent, ont préféré l’écouter plutôt que Dieu. Ainsi, le péché et la mort ont fait leur entrée dans le monde, et avec eux la maladie, la souffrance, la peur, etc. D’ailleurs, un autre passage biblique, que l’on trouve dans le Nouveau Testament, vient confirmer ces faits : « Le péché est entré dans le monde à cause d’un seul homme, Adam, et le péché a amené la mort » (Romains 5.12-21).
À cause de l’échec de nos premiers parents, le péché se transmet telle une tare de génération en génération. Nous naissons et mourons pécheurs.
Mais l’Éternel n’a pas souhaité nous laisser dans cet état de perdition. Il a, par amour pour nous, offert son Fils unique en sacrifice, le Seigneur Jésus-Christ qui, par sa mort à la croix, a vaincu toutes les dominations, les autorités, les maladies, la mort, le péché… Et les évangiles (Matthieu, Marc, Luc, Jean) nous rappellent ce merveilleux cadeau qui nous est venu de Dieu.
Dans le Nouveau Testament, après la désobéissance d’Adam et Ève, l’Éternel les a revêtus de « tuniques de peau » (Genèse 3.21). Cet acte divin préfigurait déjà le futur sacrifice expiatoire du Christ qui mourrait sur le bois infâme pour notre salut. Malheureusement, Adam et Ève n’ont pu rester dans le jardin d’Eden. Ils ont été chassés de cet endroit paradisiaque, car leur sainteté avait été entachée par le péché.
Maintenant, revenons à la peur de la mort. Pour ce qui me concerne, j’ai très peur de la mort. Mais plus particulièrement de la souffrance qui bien souvent précède notre départ et qui peut être engendrée par la maladie par exemple. Toutefois, en tant qu’enfant de Dieu, je ne devrais pas la craindre. L’apôtre Paul a dit au sujet de la mort que pour lui : « Vivre, c’est Christ, et mourir m’est un gain » (Philippiens 1.21). Mais que signifie ce passage ? Tout simplement que Paul avait l’assurance de glorifier son Sauveur quoiqu’il arrive, par sa vie comme par sa mort. Ainsi, il ne vivait plus pour lui-même, mais pour Christ. Car sa vie terrestre lui était consacrée au point que vivre ici-bas n’avait pour lui plus aucune valeur, plus aucune utilité, plus aucun but. Seul le Christ était son but, sa raison de vivre.
Sa mort en martyr a glorifié Christ et il avait l’assurance qu’il se retrouverait dans les bras de son maitre après sa mort. Il avait aussi l’assurance de son salut et qu’après sa mort il serait auprès de son Sauveur. Il savait que la mort n’était qu’un passage et qu’il ne serait pas seul dans ce voyage que l’on redoute tant. Il ne craignait plus la mort parce qu’il savait que son Sauveur l’avait vaincue à la croix et qu’il avait remporté la victoire sur elle.
Attention, je ne dis pas qu’il est mal de craindre la mort ! Jésus lui-même a craint d’affronter ce moment redoutable comme nous le montre ce passage biblique : « Étant en agonie, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombaient par terre » (Luc 22.44). Bien sûr, ce n’était pas seulement sa mort à venir qu’il craignait, mais aussi les souffrances qui l’attendaient. C’est alors qu’il se trouve au jardin de Gethsémané et supplie par trois fois son Père céleste d’éloigner de lui cette coupe (voir Matthieu 26. 39, 42, 44).
Parce que le Christ a tout accompli à la croix et qu’il a remporté la victoire sur toutes choses et qu’il a tout soumis à ses pieds, il peut délivrer de la crainte de la mort tous ceux qui sont retenus captifs par elle (voir Hébreux 2.15).
Ainsi, ne laissons pas la peur de la mort (ou de quoi que ce soit d’autre) nous envahir et nous assujettir. Mais regardons à Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment plus que ce que nous pensons ou croyons (Éphésiens 3.20) !
Voici, en conclusion, quelques versets bibliques que je partage dans cette même pensée, que le Seigneur vous parle au travers d’eux !
– « Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts » (1Corinthiens 15.21).
– « Si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront-ils dans la vie par Jésus Christ lui seul » (Romains 5.17).
– « Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu. C’est la seconde mort, l’étang de feu » (Apocalypse 20.14).
– « Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu » (Apocalypse 21.4).
– « Il anéantit la mort pour toujours ; Le Seigneur, l’Éternel, essuie les larmes de tous les visages, Il fait disparaître de toute la terre l’opprobre de son peuple ; Car l’Éternel a parlé » (Ésaïe 25.8).
– « Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur » (Romains 8.38-39).
Sandra