Un faux baiser (2)
Et aussitôt, s’approchant de Jésus, il dit : Je te salue, Rabbi ; et il le baisa avec empressement. Et Jésus lui dit : Ami, pourquoi es-tu venu ?
Matthieu 26.49-50a
Après avoir mis en lumière l’intention du baiser de Judas, Jésus va lui poser une autre question : « Ami, pourquoi es-tu venu ? » Malgré son intention de le livrer, Jésus ne va le rejeter ou répondre avec méchanceté, mais va l’appeler « ami » comme c’était le cas de chacun des disciples. Jésus l’a dit lui-même : « Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père » (Jean 15.15). Pendant trois années, Judas avait eu le privilège d’être l’ami de Jésus, d’entendre son enseignement dans l’intimité et de partager des moments de qualité avec lui. Dans cette simple question, c’est tout cela que le mot « ami » renfermait, c’était un appel à la rédemption, un appel à la conscience de Juda mais son cœur resta fermé. Judas avait choisi de répondre à l’appel de l’argent plutôt qu’à celui de son ami, de son Seigneur.
Comme pour Judas, lorsque nous fautons et que nous nous éloignons du Seigneur, Jésus est là pour nous manifester sa grâce et nous appelle à revenir à lui. Son sacrifice à la croix est le rappel d’une grâce accessible à tout moment car rien n’est irréversible. Que nos cœurs ne restent pas endurcis par l’orgueil, le sentiment d’injustice ou la peur de nous approcher de Dieu. Le pardon du Seigneur est là pour nous et nos péchés et cela signifie également qu’il doit être manifesté aussi dans nos relations avec les autres comme nous le dit Jésus : « Pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » (Matthieu 6.12).
Prions ensemble : Père, merci car ta grâce est sans limite et se manifeste même face à mes plus grands erreurs. Je te demande pardon. Amen