Face à une personne difficile, qui semble incapable de manifester la moindre sensibilité, il nous est parfois arrivé d’affirmer que D.ieu ne peut pas la changer, à cause de la dureté de son caractère. Si cette personne nous a fait souffrir, nous décrétons qu’elle ne se laissera pas changer par D.ieu. Il peut s’agir d’un mari, d’une épouse, d’un fils, ou d’un collègue de travail. En fait, nous exprimons là notre incrédulité à l’égard de D.ieu.
« Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse…Mais qu’il la demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre. » Jacques 1 :5-6
Croyons-nous vraiment que cette personne qui nous est souvent proche, résistera longtemps à l’amour et au pardon de D.ieu ? Notre D.ieu est-il donc si limité, et ne peut-il pas changer son comportement et se tourner vers le Seigneur ? Il nous arrive parfois de désespérer au sujet de cette personne et de renoncer à croire que D.ieu trouvera un jour un moyen pour se révéler à elle. Par notre attitude blessée, nous doutons de D.ieu.
Derrière notre incrédulité se cache toujours un sentiment de rejet, et parfois de culpabilité et de non pardon.
Avec le temps, nous sommes tentés de céder au désespoir, face à de telles personnes ou dans des situations particulières où tout semble désespérément bloqué. Nos émotions nous font douter de la puissance souveraine de D.ieu et de sa miséricorde. Nous cessons d’espérer parce que nous nous demandons si D.ieu peut ou veut intervenir. Cela peut se transformer en amertume. C’est alors que nous nous retournons secrètement contre cette personne, aspirant la sévérité de D.ieu à son égard.
Parce que nous souffrons, nous rejetons la pensée que quelque chose fait défaut dans notre relation avec D.ieu, et nous reposons la faute sur nos proches. Or, le doute dénote souvent un manque de confiance. Il agit comme un mécanisme de protection pour masquer notre manque de foi.
L’incrédulité produit toujours un résultat négatif pour nous-mêmes et pour les autres.
Souvent, nous nous lamentons sur notre sort et de cette manière, nous blâmons D.ieu pour ce qui est arrivé. En réalité, notre vie est le résultat des valeurs et des idées que nous portons durant notre existence. Les gens finissent par ressembler à l’image la plus sombre que nous nous faisons d’eux. Nous doutons que D.ieu puisse les transformer.
Ce doute destructeur nous empêche de confier à D.ieu les personnes et les situations qui nous entourent au lieu d’attendre et de recevoir ce qu’il peut faire en Son temps et selon Son plan. Notre incrédulité devient un virus contagieux de frustration vis-à-vis de ceux qui nous entourent.
Voyez l’attitude des Hébreux à travers leur marche dans le Désert, particulièrement aux sources de Mara. Ils se sont considérés comme des victimes, estimant que D.ieu ne leur faisait pas justice comme Il le devrait. Ils ont douté de son amour, et dans leur doute, ils sont devenus négativistes, c’est pourquoi, ils ne cessaient de « râler » face aux situations difficiles qu’ils devaient affronter.
Nous appartenons aussi à un peuple qui s’est éloigné de D.ieu et qui aime murmurer. Mais D.ieu est patient avec nous, comme Il l’est avec notre nation. En tant qu’enfant de D.ieu, nous cédons si facilement à l’atmosphère spirituelle ambiante ; aussi, devons-nous être particulièrement vigilent à cet égard, car le Seigneur a longuement patienté avec nous. Cependant, le temps est en train de venir où D.ieu va éprouver tout ce qui n’est pas de lui, et ce temps a sans doute déjà commencé. Dans les Ecritures, la relation de D.ieu avec Israël devrait être pour nous un témoignage de la façon dont D.ieu agit avec son peuple.
La Bible nous décrit aussi comment D.ieu agit avec les nations. Avec son peuple, D.ieu, à cause de Sa miséricorde est toujours patient, et sa patience dure plusieurs générations, même si son peuple s’obstine dans son idolâtrie et ses péchés, car le Seigneur attend toujours que son peuple revienne de sa mauvaise voie et se repente. Cependant il vient toujours un temps où D.ieu retire Sa bénédiction envers ceux qui persistent dans leurs voies iniques. Si D.ieu a patienté quarante ans pour les Hébreux, à la sortie d’Egypte, sera-t-il aussi patient de la même manière avec son Eglise ?
Il est indéniable que depuis 2008, le monde est entré dans une nouvelle ère qui correspond aussi avec l’arrivée d’une nouvelle génération. Cette nouvelle période de notre histoire qui met en collision les cultures et les religions, est manifestement beaucoup plus difficile que la précédente.
Or, ceci est propre à toutes crises ; elles révèlent toujours les faiblesses comme les manquements des hommes ainsi que leurs disfonctionnement. Ceci est vrai aussi bien au niveau individuel qu’au niveau collectif.
Avec la Dépression et ses conséquences, le Seigneur lui-même met en lumière, au sein de l’Eglise, la différence entre ceux qui se comporteront comme « les hébreux pendant la traversée du Désert, » et ceux qui agiront non plus en recherchant leur propres intérêts ou leur propre justice, mais la manifestation de la justice de D.ieu en acceptant de passer par « la mort à eux-mêmes, le renoncement à leur propre vie, pour s’identifier à la vie de leur Seigneur Jésus-Christ.
A la lumière du premier chapitre de l’épître aux Hébreux, il est clairement écrit que parce qu’ils ont murmuré, ils n’ont pas pu entrer dans la Terre Promise. Autrement dit, parce qu’ils ont douté de la miséricorde de D.ieu, et qu’ils ont préféré gémir et exprimé leur négativisme, ils sont mort dans le Désert car ils ne pouvaient pas s’approprier les promesses qui auraient fait d’eux des vainqueurs.
D.ieu s’est alors tourné vers une nouvelle génération qui est la génération des Josué, la génération de ceux qui sont capables de vaincre les géants et donner le pays à ses élus. C’est cela, d’après Hébreu 4, entrer dans le repos du Seigneur ; c’est être capable d’entendre sa voix (Hébreu 15-16) et de la mettre en pratique. La voix de D.ieu nous révèle ses pensées, et ses pensées sont l’expression de Sa sagesse parfaite pour nous. Et Sa sagesse rime tout à fait avec Sa miséricorde qu’il a révélée en nous donnant Son Fils au calvaire, pour le pardon de nos péchés et la vie Eternelle.
Cependant, à la lumière de ce qui a été dit précédemment, si nous sommes entrés dans une ère nouvelle qui va exiger la sagesse de D.ieu pour vaincre les géants et entrer dans Son repos, pour devenir cette génération des Josué, cette Eglise que le Seigneur Jésus prépare pour Son Retour, il nous faut donc craindre ce que D.ieu est en train de faire !( Hébreu 4 :1 : « Craignons donc, tandis que la promesse d’entrer dans son repos subsiste encore, qu’aucun de vous ne paraisse être venu trop tard.
. Même s’il n’est pas trop tard, il nous faut prendre très au sérieux la signification spirituelle de cette crise et le plan de D.ieu pour Ses enfants. La crainte de D.ieu repose sur Sa sagesse, sur la connaissance de ce qu’Il est en train de faire et sur Sa souveraineté dans nos vies, au travers de notre communion avec notre Seigneur Jésus-Christ. Elle est à l’opposé de la crainte des hommes qui conduit beaucoup de Chrétiens immatures et peu affermis dans la Parole, à dépendre des évènements et à finalement des hommes.
Or, aujourd’hui, D.ieu sépare parmi ses enfants, d’une part, les craintifs et les incrédules, qui doutent de Son amour, d’avec ceux qui d’autre part, veulent toujours aller plus en avant avec Lui. Ces derniers mettront tout en œuvre pour entendre Sa voix et mettre en pratique Sa sagesse. La question est de savoir si nous sommes bien du bon côté, et s’il n’est pas trop tard pour entrer dans Son repos, cette vie de victoire, dont il est question dans ce chapitre aux Hébreux.
Cette séparation doit être comprise comme un processus qui peut prendre beaucoup de temps. Cependant, lorsqu’il est en route, il nous éloigne inexorablement de ceux qui recherchent leur propre justice. Par conséquent, ils ne peuvent que se rapprocher du Seigneur lui-même et de la manifestation de la justice de D.ieu dans leur vie.
Ceci fait appel à la révélation personnelle de ce que Jésus a accompli pour chacun de nous, de façon radicale, en nous extrayant de la malédiction de la mort et du péché par sa mort offerte à la Croix, et par la puissance de son Sang. Par conséquent, ils mettent en route la puissance de la Grâce dans leur vie. Cette grâce, offerte une fois pour toute à la Croix, par le Fils de D.ieu, que nous nous approprions au moyen de la foi (Ephésiens 2 :8-10). Cela demande un lent processus de renoncement à soi-même, (de mort à soi-même nous dirait Paul,) mais aussi d’obéissance à la Parole, et de marche par l’Esprit.
Ceci s’appelle la sanctification. A vue humaine, D.ieu semble mettre la barre si haute qu’elle nous paraît inaccessible ! Cependant, comme l’écrit Paul aux Romains, ou aux Ephésiens, elle ne fait pas appel d’abord à notre bonne volonté, mais à notre foi. Or, la foi n’est authentique, que si le cœur tout entier est avec elle.
La foi en la puissance de la grâce fait appel à un humble abandon, à une vie de repentance, de pardon. Or, la foi ne cesse de se nourrir par la Parole et par la révélation que nous donne le St Esprit ; elle nous rend constamment dépendant de D.ieu. Elle suscite en nous une soif toujours plus grande de Lui, et elle nous fait entrer dans une révélation plus grande encore de Son amour, de Sa grandeur, de Sa vraie nature de Père. C’est cela que D.ieu est en train de faire aujourd’hui !
Il cherche un peuple assoiffé de Lui, qui veuille entrer dans Son repos, et Son repos appelle une vie de victoire pour vaincre tous les géants, les circonstances qui maintiennent les hommes dans toutes les formes d’esclavage et de pauvreté, un peuple prêt à tout pour révéler à ce monde, à cette génération Son vrai visage de Père.
Pourquoi aurions-nous donc peur de ces temps nouveaux dans lesquels nous sommes entrés, pourquoi aurions-nous peur de la Récession et des conflits culturels et religieux ? Certes, le monde est et sera de plus en plus en effervescence, et la confusion va encore croître, mais la révélation des enfants de D.ieu est maintenant en route, et nul ne pourra l’empêcher ! (Romains 3 :31b) Or, si D.ieu est pour nous, qui sera contre nous ? (Romains 8 :33) Qui accusera les élus de D.ieu ? C’est D.ieu qui justifie !
Saisissons donc ce que D.ieu nous a offert à la Croix. La victoire totale a été acquise une fois pour toute sur la mort, le péché et la puissance des ténèbres. Par la foi, levons nos yeux, au-delà des évènements et des circonstances, et réjouissons-nous de tout ce que le Seigneur est en train de faire aujourd’hui, en nous, et parmi les hommes.
Prenons courage, Il a vaincu le monde pour nous ! Tenons ferme l’espérance du Royaume qui nous a été déjà acquis, et marchons dans Ses voies, mais ne permettons jamais à l’incrédulité et le négativisme d’entrer dans notre cœur ! L’assurance de notre foi, voilà notre cuirasse qui nous en protège !
Pierre-Daniel MARTIN